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SE PREMUNIR du bruit

 

Ce qu'il est convenu d'appeler : BRUIT

 

Le bruit est le phénomène sonore le plus représenté dans le monde. Il est à la fois présent dans les sons de l’environnement (naturels, urbains, domestiques, humains), dans les différentes formes de communication sonore (humaine et animale) et dans les sons destinés à la musique (sons vocaux, instrumentaux, synthétiques).

Même l’océan, le soi-disant «monde du silence», recèle encore plus de bruits que la surface de la terre. Les sons naturels de l’océan sont pléthoriques, des fréquences les plus graves (moins d’1 Hz) provoquées par les glissements de terrain et les tremblements de terre jusqu’aux fréquences les plus aiguës (plus de 300 kHz) provoquées par les sifflements, grincements, crépitements, grognements des crustacés, des poissons et des baleines.

Seul l’espace est réfractaire aux vibrations acoustiques quelles qu’elles soient.

La permanence du «bruit» dans notre quotidien a donné lieu à de nombreuses métaphores. Dans son usage courant, il est synonyme de nuisance sonore (tapage, tintamarre, vacarme). Mais sa polysémie s’étend à des significations telles que rumeur (bruit qui court), invasion (bruits de botte), retentissement (faire grand bruit), etc. Synonyme d’aléatoire, de parasitage, perturbation ou dégradation de l’information, le bruit devient instrument de mesure en physique, en astronomie, en électronique ou en cardiologie.

 

La notion de bruit sera approchée du point de vue acoustique (caractérisation d’un phénomène physique) et psychoacoustique (caractérisation d’une sensation auditive). Une troisième partie traitera de l’influence des contextes sonores, musicaux et culturels sur l’interprétation perceptive du bruit et sur les jugements esthétiques.

 

 

Le bruit : définitions

 

D’un point de vue acoustique, on définit donc le bruit comme un son complexe non périodique. Un bruit est composé d’une multitude de partiels dont les fréquences, les amplitudes et les phases varient de façon aléatoire comme dans le cas d'un souffle continu, celui d'une chute d’eau. Ce sont des sons complexes apériodiques, ils ont un signal aléatoire.

L’Association française de normalisation (AFNOR) a homologué deux définitions du bruit. L’une est physique : « Vibration acoustique erratique, intermittente ou statistiquement aléatoire », l’autre se place du point de vue des effets que le bruit produit sur l’homme : « Toute sensation auditive désagréable ou gênante ».

Chacune de ces définitions se fonde sur une dimension spécifique du son, respectivement le contenu spectral et l’intensité.

 

 

Le bruit rose se rapproche de la sensibilité de l’oreille humaine. On l'utilise pour mesurer la réponse fréquentielle de transducteurs électroacoustiques (microphone, enceintes) ou pour mesurer les caractéristiques acoustiques d’une salle.

 

 

ASPECTS ACOUSTIQUES ET SENSORIELS DU BRUIT

Le bruit se propage dans tous les milieux (gazeux, liquide, solide) et sur toute l’étendue des fréquences, des infrasons aux ultrasons en passant par toute la zone de fréquences audibles par l’oreille humaine (20 Hz-20 kHz).

Le bruit est un son indésirable, que l'on ne souhaite pas entendre ou qui gêne la perception d’un autre signal. Un même son peut être un bruit pour certains, mais pas pour d'autres. Il s'agit d'une notion éminemment psychologique avant que d'être un son ou un ensemble de sons.

 

 

On distingue généralement deux types de bruits :

les bruits impulsionnels et les bruits continus.

 

Les bruits impulsionnels sont caractérisés par la présence d’un pic très élevé et par une durée très brève. Ils résultent soit d’impacts plus ou moins rapprochés entre deux solides (bruits de marteau-piqueur, machine à écrire, cyclomoteur, etc.), soit d’un changement brusque de la pression en milieu aérien (coup de feu, explosion, etc.). Les formes d’onde de ces deux types de bruits impulsionnels se distinguent essentiellement par la forme de l’amortissement qui suit l’impact. L’amortissement est plus long dans le deuxième cas.

Les bruits continus sont des phénomènes vibratoires complexes apériodiques de longue durée. Ils sont caractérisés par la densité et la répartition des composantes spectrales, ainsi que par la répartition de l’énergie.

 

Le bruit peut entraîner des conséquences indirectes sur la santé impliquant les fonctions végétatives, les réponses hormonales, le système cardio-vasculaire, le sommeil, etc...

En général, ce sont les professions exposées aux bruits des machines qui sont les plus à risque : chaudronnerie, forge, tôlerie, scierie, verrerie, mais les professionnels de la musique sont eux aussi aux premières loges. Il est reconnu aujourd’hui que les musiciens d’orchestre souffrent en moyenne plus précocement de presbyacousie que les mêmes tranches d’âge du reste de la population. Et contrairement à ce que l’on pourrait croire, ce ne sont pas les percussionnistes les plus touchés.

La taille de la salle de répétition joue également un rôle non négligeable. Les petites salles ou celles dont l’acoustique favorise les échos multiples sont potentiellement dangereuses pour les musiciens. Quant aux effets de l’intensité sonore ils sont très variables.

La musique amplifiée (discothèques, concerts, baladeurs, etc.) reste également un facteur de risque pour les auditeurs.

 

Le bruit, en tant que stimulus, est défini de manière objective par l’acoustique, par la psychoacoustique comme la sensation d’intensité sonore (sonie) pouvant être gênante voire néfaste à la santé, variant en fonction de l’intensité, de la fréquence, du spectre, du masquage, etc.

Cependant, la perception n’est pas une réponse entièrement déterminée par la stimulation car elle met en jeu des processus actifs d’organisation, des constructions perceptives, impliquant l’attention (consciente ou inconsciente) et la mémoire du sujet.

La perception, résultat d’une interprétation des informations sensorielles, nécessite souvent l’intégration de plusieurs sensations sur lesquelles l’individu effectue un choix, prend des décisions en fonction de ses connaissances antérieures, de ses attentes, de ses motivations cognitives et de ses affects. Ainsi, l’estimation de la sonie n’est pas suffisante pour rendre compte de la perception d’une intensité , pour traduire les impacts cognitifs et émotionnels.

La réponse d’un sujet à l’intensité dépend du contexte d’exposition (silence ou bruit de fond important), de la prévisibilité du bruit, de sa durée, de son nombre d’occurrences, etc.

Elle varie également en fonction de l’état psychologique de l’individu. Les personnes dépressives, anxieuses, ayant des problèmes affectifs ou relationnels, sont souvent plus sensibles aux effets du bruit.

Pour certains individus, le silence est plus gênant que le bruit.

Un son de faible intensité comme le tic-tac d’une pendule peut être considéré comme incommodant dans un environnement calme. Le caractère répétitif d’un bruit de faible intensité, comme un robinet qui goutte, est en mesure de provoquer un mal-être. Les sons prolongés, même ceux proches des seuils d’audibilités, peuvent être irritants.

 

Bien souvent, le bruit tend à cristalliser des insatisfactions dues en réalité à d’autres problèmes d’ordre psychosociologiques.

 

 

Sociologiquement, la dénonciation du bruit permet d’extérioriser un malaise dont les causes sont bien plus profondes que la simple gêne acoustique. De même que la sonie est insuffisante pour rendre compte de la réponse à une intensité sonore, la description spectrale d’un son ne peut préjuger ni de son interprétation perceptive, ni du jugement esthétique qu’on lui porte.

 

 

 

 

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