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Enregistreur numérique
Suspension micro
"Patience et longueur de temps valent mieux que force ni que rage" |
Partir a La chasse aux sonsCAPTURER LES SONS DE LA NATURE
La prise de son animalière peut être un loisir qui suppose une mise de fonds importante dans le matériel. C’est aussi une bonne leçon d’humilité car malgré les performances de l’équipement, le savoir-faire du preneur de son, c’est l’animal qui a le dernier mot au sens propre comme au sens figuré…
Les enregistreurs numériques susceptibles d’être utilisés dans ce domaine sont actuellement essentiellement les enregistreurs à carte mémoire : ce support utilise une carte mémoire pour le stockage des données numériques. Cette technique permet d’obtenir un enregistreur de petite taille, léger et fiable puisqu’il ne dispose pas de pièces mécaniques de précision nécessitant un usinage complexe. L’appareil à choisir doit posséder un convertisseur analogique-numérique performant : en effet, une fois la vibration sonore transformée par le microphone en courant électrique analogique, celui-ci doit être rendu sous forme de fichier numérique par un convertisseur. Si celui-ci est de mauvaise qualité, le résultat final sera médiocre malgré tout le soin que vous aurez apporté dans les autres maillons de l’ensemble.
Les accessoires : Il convient ici d’envisager quelques types d’accessoires qui ont leur importance :
Appelée aussi bonnette anti-vent, cette protection est quasi indispensable dans tous les cas de prise de son à l’extérieur. Même lorsque l’on utilise des microphones omnidirectionnels, généralement peu sensibles au vent, on ne peut se passer d’une protection de ce type, même s’il s’agit simplement d’une bonnette en mousse pour les endroits abrités. Une protection efficace doit recouvrir l’ensemble du micro. Généralement assez onéreuses, certains bricoleurs astucieux pourront s’en fabriquer à l’aide d’un grillage fin et de voile, du style collant ou bas de femme. Les bonnettes les plus efficaces sont recouvertes d’une espèce de fourrure synthétique (genre de poils de chien) permettant à l’air de ne pas pénétrer à l’intérieur de l’armature.
La suspension a pour objet de filtrer les bruits de chocs qui pourraient se transmettre entre un support sur lequel est fixé le microphone (table, perche) et celui-ci. Un bricoleur pourra aussi s’en confectionner avec des bracelets élastiques.
Le réflecteur parabolique, autrement appelé parabole, est d'utilisation fréquente chez certains preneurs de sons animaliers. Le principe en est simple : en concentrant en son foyer les ondes sonores situées dans son axe, elle accroît la directivité du microphone et augmente la pression acoustique reçue par la membrane de celui-ci. Ainsi, malgré la distance, le niveau sonore d’un chant d’oiseau entendu faiblement sera considérablement amplifié. Il en existe de différents diamètres et pour des raisons d’encombrement, il peut être plus tentant d’utiliser les plus petites. Cependant, il faut savoir que le diamètre représente la limite supérieure de la longueur d’onde reçue convenablement : si celle-ci est supérieure à la dimension, le son est filtré dans les sons graves et médiums. On a donc intérêt à travailler avec la parabole du plus grand diamètre qui existe même si celle-ci est encombrante et lourde.
Le câble microphonique :Parfois, cette liaison atteint 200 mètres dans la nature et il convient dans ce cas d’utiliser une liaison électrique symétrique. On utilisera un câble particulièrement bien isolé aussi sur le plan mécanique (la gaine de protection doit être épaisse pour pouvoir supporter les aléas du terrain, du climat et parfois les dents redoutables de certains rongeurs…)
Le casque d’écoute doit servir non seulement à écouter les enregistrements effectués mais surtout à contrôler la prise de son in situ. Cet outil d’appréciation qualitative doit être choisi parmi les modèles de type fermé, de façon à n’écouter que le son qui parvient au(x) microphone(s). Il doit aussi avoir un bon rendu dans le registre des graves de façon à entendre les éventuelles perturbations du vent et ainsi disposer du coupe-vent qui convient. (Voir également Ici)
Enregistrer la nature
Le souci premier du preneur de son dans la nature est d’éviter la pollution sonore : si nos oreilles perçoivent les sons audibles, notre cerveau lui filtre les informations qui ne sont pas intéressantes. Faites l’expérience suivante : Si vous enregistrez la conversation à la terrasse d’un café avec un ami, vous entendrez ses propos, mais vous ne prêterez pas attention au bruit de la rue. Il y aura de grandes chances pourtant pour que l'enregistrement soit inaudible car couvert par le brouhaha de la circulation.
Il existe deux types de pollution sonore:
*/* Celle liée à l’activité de l’homme : Actuellement, très peu de sites sont préservés, les routes, voies ferrées et aériennes, activités industrielles et agricoles sont partout présentes et enregistrer une alouette lulu s’avère approcher l’exploit. Plus le microphone est sensible et performant, plus il aura le défaut de sa qualité. Le paradoxe est le suivant : le preneur de son choisit d’abord l’endroit non parce que le biotope est intéressant mais parce qu’il est exempt de bruits parasites. Les activités humaines se réduisent au crépuscule et la nuit. Il peut parfois être plus facile d’enregistrer à ce moment, mais tous les sons portent alors davantage. Une route lointaine peut, la journée, être inaudible ce qui n’est pas le cas la nuit, même si le trafic a diminué. Grâce à la directivité des microphones, on peut parfois réussir à les orienter de la meilleure façon.
*/* Celle non liée à l’activité de l’homme : Le vent, en fonction de son intensité, crée un ronflement grave et fait vibrer les membranes des microphones. Les protections s’avèrent alors indispensables. Lorsque celui-ci est trop violent, l’enregistrement doit être différé. Lorsque l’on se trouve en forêt ou dans un endroit où la végétation est dense, un simple souffle d’air peut générer un bruit de fond assez désagréable. Il convient alors d’enregistrer tôt le matin, moment généralement moins venteux. La pluie n’est pas vraiment gênante, sauf pour le matériel qu’il faut évidemment protéger. Le son de la pluie qui tombe (sorte de crépitement qui peut faire penser à un feu de cheminée) est parfois recherché pour des ambiances. Une serpillière disposée au-dessus du micro pourra amortir le clapotis des gouttes d’eau (mais attention, son manque de perméabilité ne pourra pas protéger efficacement celui-ci d’un éventuel court-circuit). Comme le vent, les cours d’eau peuvent eux aussi générer un bruit de fond masquant les chants d’oiseaux. Cela peut aussi donner une ambiance non dénuée de tout intérêt...
Il convient d’orienter son ou ses microphones afin que le rendu soit le plus esthétique possible et savoir développer les vertus de la patience.
D'après l'article de P. Perez (Rubrique "Divers"/ "Liens")
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Bonnette anti-vent
Parabole
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