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La musique dans les tuyaux

 

LA MUSIQUE POUR TOUS, OUI, MAIS COMMENT?

 

 

Le formatage MP3 présente deux types de DANGERS pour notre oreille :

 

bb pleure

 

- Le premier est qu’il incite l’auditeur à augmenter le volume sonore de son baladeur.

- Le second est que notre oreille s’habitue à ce type de son et devient paresseuse.

 

L’oreille humaine est habituée à percevoir d’importants contrastes dynamiques et n’est pas faite pour les signaux compressés du formatage MP3. La compression de la musique agira en effet comme une illusion d’optique. A l’écoute de cette musique compressée, on aura tendance inconsciemment à augmenter le volume sonore du MP3 pour essayer de retrouver le contraste de la musique d’origine. Le volume moyen d’un son dynamiquement compressé est aussi plus élevé du fait de la nature même de la transformation qu’il a subi. En effet, le formatage cherche à réduire l’écart des variations de la musique. Pour cela, il sélectionne comme volume de référence le volume le plus fort et il augmente donc les niveaux sonores plus faibles pour atteindre la diminution d’amplitude souhaitée. Résultat : le volume sonore moyen de la musique sera plus élevé.

Notre oreille va s’habituer à ce son peu varié : absence de relief, bandes entières de fréquences supprimées, sons de faible intensité supprimés et effet de masque. Les fréquences restantes seront souvent toutes les mêmes et l’oreille perdra, sur le long terme, sa capacité à distinguer une plus grande variété de fréquences. De retour dans un environnement sonore normal, l’oreille ne prendra plus la peine d’analyser tous les sons auxquels elle est soumise car elle sera devenue paresseuse.

Ce phénomène est d'autant plus grave qu'il est irréversible; il se traduit donc par une baisse générale et significative de la capacité de l'oreille à percevoir les sons de faible intensité, réduisant le spectre des fréquences audibles par l'oreille, et ce dans toutes les situations. Mais plus grave encore, la perte d'acuité auditive n'est pas détectable par le sujet immédiatement, car elle est trop progressive, et rien n'oblige alors une personne à limiter le temps d'écoute et la puissance du volume de son MP3.

Quand le sujet prendra conscience de sa perte de l'audition, il sera généralement trop tard...

 

 

A vouloir rendre disponible la musique partout, tout le temps et pour rien, la distribution pose des problèmes. Ecouter dans des conditions déraisonnables ne justifie pas une dénaturation à outrance des informations musicales. A force de se concentrer sur ce que l'oreille perçoit, nous nous sommes interdits de nous rappeler que l'oreille est rattachée physiquement à notre visage (transmission ossiculaire, par les os) partie antérieure de notre boîte crânienne, que celle-ci, dotée d'autres outils sensoriels est elle-même posée sur nos épaules et que ces dernières représentent le haut de ce qu'il est communément convenu de dénommer "notre corps". Si nos oreilles nous disent qu'un son est grave, le reste du corps participera à cette reconnaissance. Si un ensemble de sons forts est produit, masquant d'autres sons moins forts, notre oreille n'entendra peut-être pas ces autres sons. Mais que dire de ce que font nos autres capteurs sensoriels ?

 

 

 

 

 

 

 

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