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Ecouter la musique

 

L'ACTION D'ECOUTE INTEGRE LA CREATION AU MEME NIVEAU

 

Ecouter de la musique, non l'entendre, peut revêtir plusieurs sens. Le plaisir retiré ne sera pas comparable, les informations non plus. Ainsi un musicien, qu'il soit amateur, chevronné, professionnel ne prêtera pas la même oreille, ni bien sûr la même attention à une oeuvre, quelle qu'elle soit, qu'un auditeur conventionnel. Dans les cursus universitaires, il existe même des cours qui traitent spécifiquement de ce sujet.

 

Deux jumeaux élevés ensemble n’auront pas le même caractère, la même perception des choses, car ils trieront différemment les informations reçues. On ne peut pas traiter toutes les données que nous percevons. Il faut par conséquent les sélectionner. Notre culture et notre éducation nous apprennent aussi à le faire.
Une oeuvre musicale contient une quantité d’informations qui dépassent largement notre capacité de traitement, c’est pourquoi nous remarquons surtout les signes que nous reconnaissons.
Comprendre une musique, c’est en quelque sorte assigner des représentations mentales à ce que l’on entend. On applique toujours instinctivement sa propre grille d’écoute quelle que soit la musique entendue. C’est pourquoi il y a parfois tant d’incompréhension entre des cultures différentes...

 

Pour certains, l’écoute de la musique, par son organisation intelligible, libère l’énergie permettant de maîtriser les stimuli
sonores inorganisés (en particulier non maîtrisables par le langage) qui constituent pour le nourrisson la menace d’un monde extérieur effrayant. Cette libération d’énergie, dominant cette peur primitive du son, serait l’origine même du plaisir musical. On peut également supposer que la musique, tout comme la phase de sommeil paradoxal (le rêve), permettrait, pendant l’écoute, une organisation structurelle mémorielle de toutes les informations acquises dans la journée (cela n’est pas sans nous rappeler cette phrase de Leibniz : ”La musique est un exercice d’arithmétique inconscient de l’esprit qui ne sait pas qu’il est en train de compter”).

 

Pour d’autres, la musique serait également un mode spécifique de communication mère-enfant, où celui-ci trouverait un fondement du rythme (dans la périodicité de son alimentation) et de la mélodie (à travers la berceuse maternelle). La musique, sublimation des éléments de l’enfance, deviendrait plus tard une quête éternelle de nouveaux substituts de l’objet perdu. Elle pourrait même provoquer une régression rétablissant une communication avec les expériences archaïques, autorisant la décharge de tension primitive.

 

De même, l’influence du conscient et de l’inconscient dans le phénomène musical est très discutée. Certains supposent que la musique, provoquant un état de dissolution de la conscience, donne accès à des représentations et à un matériau refoulé, utilisant son ambiguïté sémantique pour tromper la censure. L’écoute musicale, impliquant comme le rêve des chaînes associatives, serait alors un moyen d’accéder au refoulé. Cet aspect sémantique est important: alors que certains n’y voient qu’un jeu de signifiants sans référence directe à un signifié, d’autres considèrent la musique comme une paraphrase du langage.

 

N’oublions pas que, quelle que soit l’époque considérée, quels que soient les pays, les cultures, les traditions, les ethnies, la musique est présente chez tous les peuples de la terre, comme si elle était, et tout l’art avec elle, vitale pour l’être humain.
Pour la première fois, nous trouvons une trace d’universalité dans l’art, à travers son utilité.

 

 

 

 

 

 

 

 

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