Il aura bien fallu un début, un passé, une expérience, des expériences...La question n'est pas tant de savoir qui nous sommes mais bien ce que nous sommes (et nous sommes pour une large part, enrichie avec le temps, ce d'où nous venons...).
Quand j'ai démarré ce projet, je n'imaginais pas à quel point l'Internet pouvait montrer ses deux faces antinomiques avec une telle acuité. Sur le sujet qui nous concerne ici, j'ai trouvé une quantité incroyable de sites. J'ai pu confirmer que malgré cet état de fait, une fois de plus, le choix tue le choix. Quel mot clé utiliser pour regrouper une recherche orientée? Il n'en existe visiblement pas. Voila pourquoi j'ai voulu tenter de féderer un grand nombre d'informations sous une seule étiquette. La page de LIENS dans la rubrique DIVERS ne devrait que croitre et grossir au fur et à mesure, car hors les éditions "littéraires" ou rédactionnelles, liées à de grandes sociétés de presse, nombre d'associations par exemple ne passent pas les critères du moteur de recherche alors que le travail qu'elles réalisent parfois est impressionnant et l'information qu'elles exposent de qualité. C'est assez regrettable de "passer sous silence" des travaux sur le son, le maintien de sa fidélité, les alertes de PREVENTION !!!
Où sont donc les vertus de la "communication et de l'information de masse"?
Mon histoire:
Né juste un peu avant les années soixante, j'aimais très tôt la musique et les belles histoires qu'on me lisait avant de m'endormir (le Son des Mots). A un moment donné, mon père est venu les soirs me faire apprendre le texte d'une chanson que j'appréciais particulièrement mais que je chantonnais en "yaourt" (anglais phonétisé pour les béotiens): "Strangers in the Night" de Frank Sinatra, le tout avec traduction.
Un succès mondial pour l'artiste.
Et pour moi un grand pas vers le futur.
J'étais curieux de tout.
Quand mon père se mit en tête d'explorer les ondes courtes avec son poste radio à lampes, tirant à l'extérieur une gigantesque antenne qui longeait tout l'appartement en façade de l'immeuble dans lequel nous habitions (qui eut le don d'énerver certaines âmes bien-pensantes parce que cela "défigurait" le bâtiment), j'en fus fasciné. Toutes ces stations radio qui émettaient de fort loin, toutes ces langues, ces musiques, cette insoupçonnable diversité, cet accès au Monde.
Lorsque le premier tourne-disques avec changeur apparut au-dessus du poste de radio, ce furent "Aïda", Maurice Chevalier, "Carmen", Sonny Stitt et Paul Gonsalves qui se mirent à défiler régulièrement, voire en boucle.
Un peu plus tard encore, me voilà enfin en présence du premier vrai électrophone. Ma grande cousine américaine (dont je tombe aussitôt amoureux!) me fait découvrir J-S Bach et ses Concertos Brandebourgeois.
Trois ans plus tard mes parents m'offrent mon premier magnétophone.
Le déclic.
Un éléctrophone à gauche, un magnétophone à droite, deux amplis, deux canaux. "Et si je remplaçais la tête de lecture phono par une stéréo?" Et en 73 la sortie de "Dark Side of the Moon" avec "Money".
Une amie musicienne me fit découvrir (entre autres) Erik Satie et le piano. Ce n'est pas trop d'avoir deux oreilles pour apprécier la richesse des sons qu'il émet. Alors oui, un Steinway "Grand Concert" en stéréo, c'est bien mieux.
Parallèlement, je m'étais découvert une indicible passion pour l'électronique...
Avec le magnéto, j'ai voulu plus grand, plus large, plus vivant, plus...tout.
Pas simple quand les moyens sont limités.
Mais il y a la débrouille. Et la bidouille.
J'enregistrais l'orage, la pluie, le vent, notre musique avec mon meilleur ami, et notre remake d'Alan's Psychedelic Breakfast des Pink Floyd fut un grand moment...
J'étais aussi fasciné par les sons graves, cette ampleur, cette profondeur, ces vibrations qui faisaient entrer les murs en résonance. Il devenait donc évident que je devienne bassiste, transformé en "luthier électrique" pour l'occasion.
Mon système audio était limité. Il me fallait des hauts-parleurs plus grands, des amplis plus puissants, des ébénisteries plus volumineuses...
Et je voulais toujours plus, aller au bout des choses, toucher du doigt "l'inaccessible étoile" que représentaient tous ces appareils de hi-fi haut de gamme qui ornaient en images les murs de ma chambre jusqu'à en recouvrir le papier-peint.
Les voir mais surtout les entendre, disposer d'un auditorium pour écouter dans les meilleures conditions possibles et au plus proche de la réalité la qualité des prises de son, des mixages, la portée des effets que les ingénieurs du son et les moyens mécaniques de reproduction de l'époque présentaient, tel était l'objectif que je m'étais fixé.
Puis ce fut la découverte de l'instrumentation électronique musicale à l'écoute d'Emerson Lake and Palmer, la révélation du travail d'un certain docteur Moog. Corollaire: la fabrication de mon premier synthétiseur...L'étude du fonctionnement des orgues électroniques ((Philicorda), parfois vendus en kit (Dr Bôhm, pour les connaisseurs)), le toucher royal et incomparable d'une Rhoda Scott sur son orgue (à la question du journaliste: "pourquoi jouez-vous pieds-nus? sa réponse implacablement logique: "je ne joue pas avec des gants sur mon clavier!) un B3 Hammond à "roues phoniques".
Toujours l'électronique au service du son... Toujours mon fidèle magnéto au bout de mes délires (remanié, irrésistible envie de faire défiler la bande plus vite pour une meilleure qualité) et un oeil rivé sur cette image agrafée au mur (console Soundcraft en page d'accueil).
C'était maintenant décidé: je devais trouver le moyen de savoir m'en servir et d'en faire mon métier!
Lorsque mon employeur me fit sa présentation des consoles et multipistes qui équipaient ses studios, je n'en fus guère impressionné. Je travaillais déjà à la maison sur une console (12/4/2/3) que j'avais commandée sur mesures à un fabricant anglais, (après avoir fait l'étude d'une réalisation que je n'avais pas mise en oeuvre, car à ce moment-là je voulais surtout consacrer du temps au travail de la matière-première Son et non à son vecteur technique) et un J37 Studer 4 pistes un pouce à lampes, rescapé d'un studio parisien. J'avais même trouvé moyen, dans ma petite province, de trouver un huit pistes demi-pouce en loc...J'avais également investi dans un synthétiseur Prophet One de SQ (petit frère monophonique du Prophet V), une TR808, boîte à rythmes devenue mythique aujourd'hui...Bref j'enregistrais mes créations et celles des autres. J'avais également commençé à dévorer depuis 72 "Electronique pour vous", "Le Haut Parleur", Radio Plans, Studio Sound", "Ton", Zéro Vu, Elektor, le Haut Parleur-Sono... pour trouver des réponses à toutes les questions qu'un passionné de son, de musique et de technologies appliquées se pose...
Mais il y a loin de la coupe aux lèvres...
Je suis particulièrement conscient d'avoir eu la chance de vivre un moment particulier vers les années 1980, un de ces tournants qui n'arrive que de rares fois par siècle: l'introduction des techniques de numérisation, ses débuts prometteurs, nous obligeant encore à recourir parfois au "couteau suisse" en séance pour parvenir à des résultats probants: la grande bataille en production de l'accouplement, à l'époque forcément difficile, de l'image et du son, avec une batterie d'appareils de synchro volumineux au câblage envahissant à ma gauche et à ma droite l'abomination du pleurage du multipiste placé en esclave qui cherche à se caler, infligeant à la bande audio de rester en lecture, nous obligeant à surveiller en permanence le bouton du niveau d'écoute pour le baisser au cas où (car c'est sur la 24éme piste que se trouve le sacro-saint code de synchronisation) tant c'est insupportable et long...
Le Son, parent pauvre de l'Image a longtemps du subir cet affront sans rien dire, obligé qu'il était de se plier aux commandes de cette maîtresse absolue, avant que la numérisation ne leur vienne en aide (l'image en a bénéficié aussi).
Et justement, en parallèle, l'informatique s'immiscait dans de plus en plus d'équipements. Les premières consoles automatisées avaient pourtant encore besoin de floppys 8 pouces (20 cm de diamètre)! (Pour mémoire, les premiers PC/AT virent le jour en 1984)
Après le studio, il y eu l'électronique encore, mais surtout en applications musicales, dépannage des équipements électro-acoustiques, sonorisations diverses, achitectures sonores et consulting pour le Son en architecture...
Ce sont toutes ces expériences que je souhaite partager avec vous...
Je souhaite préserver le meilleur de ce qui a existé, pour pouvoir nous projeter, mais aussi lutter pour le maintien ( devrais-je dire la sauvegarde? ) de la QUALITE qui tend aujourd'hui nettement à céder le pas à la quantité, dérive notoirement connue de la Société de consommation.
A mon sens il est plus que nécessaire de savoir être des trois côtés à la fois: musicien pour écouter (et donc enregistrer les autres), également bien connaître la technique pour éspérer pouvoir tirer le meilleur parti des équipements, mais aussi au final savoir adopter l'attitude du lambda pour écouter la musique dans sa version commercialement finie. Peut-être faut-il y voir une explication de certaines aberrations rencontrées encore actuellement...Un peu comme si un chauffeur poids-lourds était totalement ignorant en matière de mécanique...
Pour réaliser ces objectifs, information, communication, échanges, vulgarisation, je compte sur votre appui: il nous faut garder un oeil sur le rétroviseur du passé, bien entretenir nos oreilles avec le (bon) Son du présent et les ouvrir en grand, pointées vers le futur, avec la bienveillance mais aussi la vigilance des "Anciens".
Ce site est né d'un constat:
La démocratisation de l’ordinateur, des téléphones mobiles, des baladeurs où l’on peut stocker des milliers de titres ont permis à des milliers de gens (les 16-30 ans en particulier) d’avoir à disposition dans presque toutes les circonstances de la musique.
Mais cette portabilité revêt un effet pervers : les conditions d’écoute se sont terriblement détériorées (dû à la faible qualité des systèmes de reproduction, aux conditions de diffusion) pouvant ainsi entraîner des lésions irréversibles du système auditif.
Un niveau d’écoute trop élevé et un temps d’exposition toujours trop long ajoutés au phénomène d’isolement physique du casque ou écouteurs exposent son porteur à des DANGERS bien rééls et peu détectables au départ...
Un niveau anormalement élevé en salle, des normes applicables ou des décrets sur la sécurité auditive ignorés, voilà où nous en sommes.
Pour tenter d'apporter ma pierre à l'édifice, j'ai donc entrepris de constituer une Association : Sound-Over. Ce site en est la vitrine et cet espace se veut interactif par le biais du FORUM à votre disposition.
Quand aux bannières publicitaires, elles sont, à ce stade du projet, un "mal" nécessaire...