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sony3324

 

1/ Pcm 3324 Sony 24 pistes numérique sur bande format DASH

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

StuderD820-48

3/ Studer D820 48 pistes numérique sur bande format DASH

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

3M32TNUM

5/ 3M numérique sur bande

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

MX-80

7/ Otari MX-80 numérique (ProDigi)

 

 

 

 

L'aRRIVEE du numerique

 

Vous avez dit "numérisation"?

 

C'est bien de "l'avénement du numérique" dont il est question...Un peu comme si ce procédé avait été attendu comme le Messie. Un peu comme si tout allait être possible et bien sûr aucun inconvénient à lui opposer. Pourtant il n'est que de voir la querelle (qui fait toujours rage) sur le choix de la "bonne" fréquence d'échantillonage par exemple, pour avoir une petite idée de la chose et des bouleversements que la numérisation a induit avant de parler de l'apparente "facilitation" des techniques d'enregistrement.

 

Pourtant ce devait être un grand moment à partager, (et ça l'a été, heureusement) quand les premières machines multipistes ont fait leur apparition. Concernant le volume occupé par la "bête", l'objectif premier de la commercialisation n'était visiblement pas la miniaturisation, on n'y gagnait pas grand-chose (à part le format de la bande, normalement plus petit), le chauffage de la salle des machines était amélioré (!!) car elles dégageaient beaucoup de calories mais surtout la qualité théorique devait être au rendez-vous, (enfin) dépasser les limites de l'analogique, pourtant déjà bien repoussées. Des gains réels et sérieux devaient apparaitre, attendus par tous (bande passante et dynamique améliorée avec en bonus la suppression des effets pervers habituels tels absence de bruit de fond, d'effet de copie ...) Tous les grands constructeurs s'y sont attelés et se sont même parfois intelligemment accordés (Studer et Sony) pour fixer un certain nombre de règles communes, afin de rendre les choses plus aisées aux ingénieurs son qui découvraient avec émerveillement les réelles possibilités.

 

Cependant bien vite et malgré un évenement parallèle majeur (devrait-on également encore dire "avènement"?) à savoir la mise en production du Compact-Disc (Sony encore et Philips, souvenez-vous de la cassette!) suite logique auprès de l'auditeur des avancées fournies à la production, il apparut bien vite des querelles intestines concernant la fidélité, la trahison ou non, avec les inévitables détracteurs du "son numérique" et ses inconditionnels.

 

L'enregistrement numérique en pratique

 

Au cours de la période des années 1980 à 1990, le monde professionnel de la musique en général et celui des studios d'enregistrement en particulier va être bousculé et voir son horizon se modifier de manière radicale...

Comme vu dans la page des débuts de l'Historique, le Son est stocké jusqu'à présent sous sa forme analogique, soit une représentation de l'ensemble de ses variations, en l'état. Mais en termes de qualité, il subsiste des problèmes, résolus incomplètement ou de manière non satisfaisante, inhérents au système de stockage, donc à la méthode de l'enregistrement sur bande, en particulier des limitations de bande passante (difficultés de stocker les hautes fréquences), le bruit de l'électronique, le souffle, les fluctuations de vitesse, les dommages physiques subis par le support provoquant des pertes d'informations, toutes contraintes plus ou moins en relation qui entachent, malgré tous les efforts des concepteurs d'équipements et des ingénieurs du son, le résultat final.

 

Or, pendant cette même période, l'outil informatique bascule petit à petit vers l'univers personnel. Il a gagné en accessibilité, en taille et les fabricants de "puces" mettent les bouchées doubles afin d'en augmenter les performances (vitesse de traitement face à la quantité de données) tout en économisant de la place dans les boitiers de leurs appareils. Même si la température élevée en fonctionnement pose encore parfois problème, il n'en reste pas moins qu'une nouvelle façon de traiter les informations prend tranquillement place.

Et qu'est-ce que le Son, sinon justement un cortège de données ?

La marque Japonaise DENON l'a déjà démontré : les disques vinyles créés à partir d'enregistrements numérisés à la prise confirment bien que stocker sous forme de "0" et de "1" la musique n'est pas impossible, loin s'en faut. Reste à savoir ce qu'il adviendra de la fidélité ou plutôt de l'absence de trahison à l'original...

Au début de l'année 1980, une approche de réponse ne va pas tarder, créant du même coup cette gigantesque polémique (Le Compact-Disc Sony-Philips apparait avec les lecteurs dédiés fin 1982 Voir les deux approches...).

 

Si, dans un premier temps, l'informatique apporte son concours à la mémoire des professionnels du son au travers de l'automatisation par exemple, c'est-à-dire par le rappel de la position des réglages, ce qui permet de gérer différents mixages consécutifs sans rien perdre du travail des séances précédentes et de reprendre "là où on en était", elle va bientôt mettre son grain de sel global dans la méthode de travail, là où le bât blesse, par le biais de la numérisation du signal audio qui va s'imposer petit à petit à toute la profession.

Et bien entendu, les sytèmes ne sont pas compatibles entre eux, histoire de corser un peu le sujet et rendre la transition plus difficile que nécessaire...

L'histoire commence, par exemple, par des premiers essais réalisés à partir de convertisseurs de signaux analogique-numérique (ADC) externes et autonomes (2) dont la sortie sera dirigée sur un magnétoscope professionnel, en général U-Matic (Sony) "préparé" à cet usage (renforcement luminosité/contraste pour mieux différencier la présence ou l'absence d'un signal) où l'on enregistre des suites de noirs et blancs, reproduisant ainsi les "0" et "1".

La vitesse relative de la bande sur des têtes tournantes permet de prendre en compte la quantité forcément élevée de données générées.

 

En 1982, Sony propose le "standard" DASH, Digital Audio Stationnery Head, système d'enregistrement numérique à têtes stationnaires (adopté également par Studer (3) et Teac-Tascam) et présente une machine multipiste spécifique (1) alors que Mitsubishi propose un format concurrent sur le même type de support mécanique qu'Otari (7) (et pour cause, ils travaillent ensemble): le ProDigi (4 & 6).

Côté électronique, les convertisseurs sont intégrés à la machine et pour ce qui concerne la mécanique une bobine à gauche alimente une bobine à droite, la bande défile devant les têtes comme sur un magnétophone ordinaire. Mieux encore, la méthode autorise toujours l'édition physique de la bande: pour le montage, celle-ci peut être coupée comme à "l'ancienne" avec une lame de rasoir, puis collée, sans perte de signal. Souvent les constructeurs proposent un "petit" frère en la présence d'une machine complémentaire, dont le fonctionnement sur le même principe exploite une bande de moindres dimensions, destinée au travail après mixage.

 

Ces machines tourneront principalement jusque vers 1990, date à laquelle seront adoptés les enregistreurs à disque dur (hard disk recorders) et les stations de travail numérique (DAWs pour Digital Audio Workstations. Ex:ProTools).

 

Parallèlement aux formats DAT (Digital Audio Tape) et DTRS Cassettes (Digital Tape Recording System) utilisant des bandes enfermées dans un boitier plus ou moins standard avec un système d'enregistrement/lecture à têtes rotatives, le marché proposera dès 1991 l'Alesis Digital Audio Tape (ADAT), alternative originale basée sur l'usage d'une cassette de type S-VHS, mais dont la caractéristique essentielle est que l'appareil peut être "chaîné" à d'autres du même modèle, synchronisables, autorisant ainsi une extension de ses capacités. Sa fabrication a été récemment arrêtée, au profit d'un modèle utilisant le disque dur comme support, ce qui semble définitivement le choix de prédilection pour le stockage des informations sonores numérisées à cette heure.

 

Nous voilà donc, comme à la fin du Trias, période préhistorique, parvenus à la fin des dinosaures, ces monstres multipistes de plus de 150 kg qui s'éteignent peu à peu, après avoir règné en maîtres absolus sur le monde de l'enregistrement musical pendant au plus une vingtaine d'années. Mis à part quelque vélléité de résurection pour cause de son "inégalable", néanmoins inhérente aux défauts de la technologie employée, ces merveilles de précision dignes des meilleures réalisations horlogères suisses sont maintenant relegués au placard, violemment concurrencées par des ordinateurs spécialisés dont le support mémoire et les possibilités n'ont de cesse de croître et se développer.

 

Et la création musicale, dans tout ça ?...

 

 

 

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pcm701

 

2/ Encodeur Analog-To-Digital Sony PCM 701

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

x-800

4/ X-800 Mistsubishi, 32 pistes numérique sur bande (ProDigi)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

X-850

6/ X850 Mitsubishi format ProDigi

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

adat

8/ Alesis ADAT 8 pistes numérique sur bande VHS, extensible jusque 16 appareils en parallèle...soit 128 pistes

 

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